 
Albathos - part 3 of 4;Saving Immortal Ryan
Johanne =?iso-8859-1?Q?Bri=E8re?= (jojoann@VIDEOTRON.CA)
Tue, 13 Feb 2001 21:27:24 -0500
 
            « Est-ce que tu peux m’expliquer ce que tu faisais dans la
cuisine ? » Albator
            n’était pas très content de ce qui s’était passé.
            « Heu… je voulais faire le dîner, » répondit Alfred.
            « Tu voulais refaire cuire du riz ? » rétorqua Joe. « On le
connaît, ton riz.
            Immangeable. A croire que tu voulais plutôt tester tes
détecteurs d’incendie. »
            « Et alors ? Au moins ils fonctionnent ! » lança le professeur.
            « Ca suffit ! » dit Albator. « Joe, tu vas nettoyer la cuisine,
et toi, Alfred tu vas
            rajouter quelque chose à ces détecteurs. Il manque des extincteurs
            automatiques. Et n’oubliez pas que sans monsieur Pierson, vous
ne seriez
            probablement plus en vie à l’heure qu’il est. »
            « Merci monsieur Pierson. » dirent les deux rescapés avec plus
ou moins
            d’entrain.
            « Maintenant, allez faire ce que je vous ai dit, » ordonna
Albator. « Quant à
            vous, Abel, j’aurais besoin d’avoir une conversation avec vous.
Pouvez-vous
            me rejoindre dans mon bureau dès que possible ? »
            ********
            « Vous vouliez me voir, capitaine ? » Methos était légèrement
inquiet, car il se
            doutait de la raison pour laquelle il était convoqué.
            « Oui, » dit celui-ci. « J’ai quelques explications à vous
demander. »
            ‘Aïe aïe, on y vient,’ pensa Methos.
            « Je voudrais que vous m’expliquiez comment vous avez, par deux
fois
            traversé un brasier ardent, sans en garder la moindre brûlure,
» s’enquit
            Albator.
            « Eh bien, disons que j’ai un épiderme très résistant, » essaya
Methos.
            « Je vais être un peu plus précis, » ajouta le corsaire. « J’ai
vu votre visage
            dans la cuisine. Vous aviez une grave brûlure sur la joue. Elle
n’y était plus
            quand nous sommes sortis. Votre épiderme résistant est-il aussi
            ultra-cicatrisant ? Et pourriez-vous m'expliquer comment vous
survivez plus
            de dix minutes dans l'espace sans oxygène ? »
            ‘Bon, nous y sommes,’ réfléchit l’Immortel. ‘C’est le moment de
prendre une
            grave décision.’ Révéler son Immortalité n’était une chose ni
aisée ni
            courante. Durant ses millénaires d’existence, bien peu de
mortels avaient
            partagé son secret. Il avait vu les problèmes que cela avait
causés à Amanda.
            Elle s’était révélée à un pré-Immortel, et tout ce qu’elle en
avait tiré c’était de
            partager avec lui un peu plus d’un an d’aventures toutes plus
ridicules les unes
            que les autres. Elle n’avait pas tardé à le décapiter
d’elle-même quelques
            semaines après la première mort de celui-ci.
                  D’un autre côté, le capitaine saurait s’il lui mentait,
et lui en voudrait
            probablement. Peut-être même ne voudrait-il plus l’aider à
libérer Duncan et
            Richie. Non. Il l’aiderait probablement de toutes façons,
c’était un homme
            d’honneur. Bien que n’étant pas Immortel, il s’était élancé
dans les flammes
            pour aller sauver ses hommes d’équipages, ses amis. Duncan lui
avait fait
            comprendre la valeur de l’honneur, et Richie lui avait fait
comprendre la valeur
            de l’amitié. A tout prendre, mieux valait choisir l’amitié d’un
homme
            d’honneur.
            « Je peux tout vous expliquer, » se décida Methos. « Mais il
faut que vous me
            donniez votre parole de Capitaine que ce que je vais vous
révéler ne sortira
            pas de cette pièce. »
            « Vous avez ma parole de Capitaine, » promit Albator.
            « Eh bien voilà : je ne m’appelle pas vraiment Abel Pierson.
Mon nom est
            Methos, je suis né il y a plus de cinq mille ans dans une tribu
de l’âge de
            bronze dont je ne me rappelle plus rien, j’ai été l’un des
quatre Cavaliers de
            l’Apocalypse, j’ai connu Socrate, j’ai vu la princesse Diana,
et … » il sortit
            son épée de son imperméable « et je ne peux pas mourir. » Il
enfonça l’épée
            dans son cœur qui cessa de battre.
            « Abeeell ! » hurla Albator en se précipitant vers Methos,
arrachant l’épée.
            « Pas Abel, » dit l’Immortel, reprenant presque immédiatement son
            souffle. « Methos. »
                  Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre.
            ********
            « Le capitaine se porte mieux ? » Inquiète pour les brûlures
d’Albator,
            Nausicaa était retournée à l’infirmerie prendre des nouvelles.
            « Ses brûlures sont étendues, mais pas sérieuses, » répondit le
docteur. « Je
            comptais justement passer voir comment il se sentait. Vous voulez
            m’accompagner? »
            « Très volontiers. »
            ********
            Personne ne répondit à la porte quand Nausicaa et le docteur
frappèrent.
            « Ça m’inquiète, » dit Nausicaa. « Il a l’air d'être là, la
lumière est allumée.
            Peut-être devrions-nous rentrer voir si tout va bien. »
            « Je n’oserais jamais rentrer chez lui comme ça, » protesta le
docteur.
            « Je vais le faire. Ne vous inquiétez pas, » le rassura Nausicaa
                  Après avoir encore frappé à la porte, Nausicaa entra dans
la pièce.
            Ce qu'elle y vit la stupéfia. Albator et monsieur Pierson
étaient sur le divan,
            nus comme des vers. Monsieur Pierson roucoulait tandis que le
capitaine
            corsaire lui mordillait l'oreille. N'en pouvant plus, Nausicaa
referma la porte.
            « Alors ? Il va bien ? » demanda le docteur.
            « Je n’ai jamais vu tant de parties d'anatomie masculine, » se
contenta de
            répondre Nausicaa avant de s'enfuir en pleurant.
                  Arrivée dans sa cabine, Nausicaa pleura encore pendant
une bonne
            demi-heure sur son lit. Puis elle se décida à se relever, et se
dirigea vers sa
            console d'ordinateur.
            « Ordinateur, » commença t’elle. « Veuillez établir un appel
crypté vers le
            Queen Emeraldia par le système de communication instantanée. »
            ********
                  Dans la salle de réunion, Toshiro avait rejoint Albator
et Methos pour
            choisir un plan d’action.
            « La planète Ardros 4 est lourdement défendue, » fit tout
d’abord remarquer
            le professeur. « C’est un quartier général de secteur, il doit
y avoir plusieurs
            flottes humanoïdes en orbite. »
            « Quatre en temps normal, » répondit Albator. « Ce qui veut
dire qu’il n'y en
            a qu'une seule actuellement. »
            « Comment cela ? » demanda Methos.
            « Nous avons été attaqués par trois flottes humanoïdes
simultanément, »
            expliqua le capitaine corsaire. « Elles ne pouvaient venir que
du QG de
            secteur le plus proche, c'est à dire d'Ardros 4. Comme nous les
avons
            anéanties dans la bataille, cela signifie que la planète n'est
plus défendue que
            par une seule flotte. »
            « Tout va bien, alors, » dit Methos. « Une seule flotte ne
représentera aucun
            problème face à l'Atlantis ? »
            « Ne vous réjouissez pas trop vite, » prévint le professeur. «
L’Atlantis a été
            très fortement endommagé dans la bataille. Nous pouvons vaincre
cette flotte,
            mais le combat risque d'être rude. »
            ********
            « Nous arrivons en bordure du système d’Ardros, » annonça Mima.
            « Parfait, » dit Albator « Ralentissez les machines, nous
approcherons
            suffisamment lentement pour éviter d’être détectés. »
            « Capitaine, un vaisseau s’approche de nous. » Nausicaa
semblait inquiète.
            Les humanoïdes les avaient-ils déjà détectés ?
            « Ce n’est pas un vaisseau humanoïde, » dit Alfred. « C’est le
Queen
            Emeraldia! »
            « Emeraldia demande à monter à bord, » dit Mima.
            « Quelle idée de demander ? » s’exclama Albator. « Bien sûr
qu’elle peut
            monter. »
            ********
                  Methos était sur la passerelle quand il sentit le
bourdonnement familier
            annonçant l’arrivée d’un Immortel. Se retournant, il vit
arriver une grande
            femme, vêtue des mêmes habits de corsaires qu’Albator. Elle
avait toujours
            ses deux yeux, mais la même cicatrice courait sur sa joue
gauche. Derrière
            elle se trouvait la petite fille qui accompagnait souvent le
docteur, tenant son
            chat dans les bras.
            « Je veux savoir à qui j’ai affaire, » dit-elle. « A qui j'ai
vraiment affaire. »
            « Mon nom est Methos, » répondit-il. « J’imagine qu’on vous a
parlé de moi
            ? »
            « J’ai eu effectivement certains détails, » reconnut-elle,
lançant un regard vers
            Nausicaa.
            « Je suppose que nous devrions régler ce différend, » proposa
t’il, tirant son
            épée.
            « Tout à fait d'accord. » Elle sortit du fourreau son sabre de
corsaire.
                  Se jetant l’un sur l'autre, ils engagèrent le duel Elle
dirigea son sabre
            vers le cœur de son adversaire, mais celui ci para aisément,
utilisant cette
            menace pour reprendre l’avantage sur elle. Le combat dura ainsi
plusieurs
            minutes, l’agilité d'Emeraldia s’équilibrant avec l’expérience
de Methos.
                  Les membres d’équipage assistaient au combat, n’osant
intervenir.
            Nausicaa espérait même qu’ils allaient s'entretuer, ses deux
rivaux pour le
            cœur du Capitaine Albator pouvant ainsi s’éliminer d’eux-mêmes.
                  Le combat aurait pu continuer indéfiniment si un
événement imprévu
            pour Methos n’était pas arrivé. Concentré qu’il était, il mit
quelques moments
            avant de réaliser que le signal de l’Immortel qu’il ressentait
s’était dissocié de
            son adversaire. Emeraldia était en face de lui, et le signal
venait maintenant de
            derrière lui.
                  Emeraldia comprit tout de suite l’avantage qu’elle
pouvait tirer de ce
            relâchement de concentration. Chargeant, elle désarma Methos
dont l’épée
            alla voler derrière celui-ci…
                  …et se planter dans le corps du chaton.
            « Vous l’avez tué ! Vous avez tué mon chaton ! » La fillette
avait aussitôt
            fondu en larmes, et s’était jetée sur Emeraldia, la martelant
de petits coups de
            poing.
                  Methos, de son côté, était plus qu’intrigué. Le signal
Immortel qu’il
            ressentait avait stoppé d’un coup. A bien y réfléchir, le
signal s’était arrêté
            juste après qu’il ait été désarmé. Il commença à avoir des
soupçons, et alla
            interroger Nausicaa.
            « Depuis combien de temps a t’elle ce chaton ? » demanda t’il.
            « Nous l’avons trouvé il y a presque un an, pourquoi ? »
répondit-elle.
            « Il a toujours été aussi petit ? »
            « En fait, il aurait du grandir plus, mais il a eu un problème
de santé il y a six
            mois. Il a du être opéré, » raconta t’elle. « Nous avons cru
l'avoir perdu sur la
            table d’opération, mais il a survécu. »
            « Perdu ? » demanda Methos.
            « Oui. Son cœur s’est arrêté un moment, » expliqua t’elle. «
Puis il est reparti
            au bout de quelques secondes. Toujours est-il qu’il a arrêté de
grandir
            depuis. »
            « Et c’est un chaton trouvé. Je crois que j’ai compris, » dit
Methos. « C'est
            plus qu’étrange, mais je crois avoir compris. »
                  Il alla se pencher sur le chat, et retira son épée de la
petite dépouille.
            Presque aussitôt, avec un miaulement rauque, le félin remplit
ses poumons
            d’air et se dressa sur ses pattes.
                  Sa maîtresse détourna son attention d'Emeraldia et se
précipita vers
            son chaton. « Il est vivant ! Oh, merci monsieur, merci
beaucoup, » dit-elle, le
            chat dans les bras, allant embrasser Methos.
            « Aussi étonnant que cela puisse paraître, » dit Methos à
Albator. « Ce chat
            et moi avons... certaines choses en commun. Je ne pensais pas
que ce soit
            possible, mais je dois quand même admettre l’évidence. »
                  Il se dirigea vers la petite fille pour lui donner
quelques conseils. « Tu
            as un chat très spécial, ma petite, » lui dit-il. « Très beau
mais très spécial.
            Mais il faudra faire attention à certaines choses : ne l’expose
pas à une lumière
            trop forte, ne l’arrose pas d’eau, et surtout, ne lui donne
jamais à manger
            après minuit. »
            « Heu… Vous êtes sûr d’être dans le bon crossover ? » demanda
Emeraldia.
            « Oups, désolé, je suis un peu distrait, » s’excusa t’il. «
Pour lui, il n’y a que
            deux règles à respecter. »
            « Ah bon ? » demanda la fillette. « Lesquelles ? »
            « D’abord, il ne doit pas se bagarrer avec d'autres chats comme
lui dans une
            église, »  énonça t’il. « Et ensuite, il doit se tenir le plus
possible à l’écart des
            ventilateurs. C’est que c’est dangereux ces trucs là. »
                  Il s’adressa ensuite à Emeraldia.
            « Je vous présente mes excuses, » dit-il. « Je vous avais pris
pour quelqu’un
            d’autre. »
            « J’accepterais vos excuses, » répondit-elle, « si vous
m'expliquiez pourquoi
            vous avez fait ce que vous avez fait avec le capitaine Albator. »
            « Disons que c’était plutôt instinctif, » tenta t’il
d'expliquer. « Vous savez,
            quand on a connu la Grèce antique... Albator me rappelle un peu
Socrate.
            Quand il était jeune, bien sûr. Je suis désolé de vous avoir
causé de la peine,
            et, une fois de plus, je vous présente mes excuses. »
            « Socrate ? La Grèce antique ? Mais de quoi parlez-vous ? »
demanda t’elle,
            interloquée.
            « De tout et de rien, » répondit Methos. « Albator pourra vous
expliquer.
            Mais pour l’heure, nous avons plus urgent à faire. Mes amis
sont retenus
            prisonniers des humanoïdes sur Ardros 4, et... »
            « Vous pouvez compter sur l’aide du Queen Emeraldia, »
promit-elle. « Je
            ne laisserais jamais quelqu’un souffrir sous le joug des
humanoïdes. »
            ********
            « Commandeur, un vaisseau pirate s’approche de nous. » Le
soldat semblait
            perturbé. La réputation des corsaires n'était plus vraiment à
faire.
            « L’Atlantis ? » demanda le commandeur. « Zone avait promis de
le détruire.
            Au lieu de ça, j’ai perdu trois flottes. Peu importe, il doit
être suffisamment
            endommagé pour ne pas représenter une trop lourde menace. »
            « Euh, non, commandeur, » bredouilla le soldat. « Il s'agit du
Queen
            Emeraldia. Et il est lourdement armé. »
            « Très bien, » soupira le commandeur. « Faites décoller la
dernière flotte. »
            ********
